Ca commence ici
Première partie : le milieu professionnel
Seconde partie : le milieu familial
Troisième partie : le scoutisme
Voici maintenant l'expérience propre de l'auteur, qui sera suivi de quelques conseils conclusifs.
Mon expérience d'adolescent
Je n'aime pas spécialement parler de moi, comme beaucoup je n'aime pas me trouver sur le devant de la scène. Je sais que je ne suis pas extraordinaire et ce que j'ai pu réussir je l'ai toujours fait avec d'autres. Mais ici je vais essayer de parler de ce que j'ai ressenti et de ce qui me tirait en avant lorsque j'étais adolescent. Je vais aussi essayer d'expliquer comment je ressentais le monde autour de moi. Honnêtement, c'est seulement à mon âge avancé que je me sens capable de risquer cette synthèse. Je pense avoir assez de recul et maîtriser bien des passions pour proposer quelque chose d'honnête et d'utilisable. Cependant j'avertis loyalement que personne ne trouvera quelque chose de génial dans cette synthèse.
Le monde de mon adolescence peut être scindé en quatre parties distinctes qui ont assez peu interférés.
Le 1er monde est celui du scoutisme. Le 2ème monde est celui du collège et du lycée, le 3ème monde est celui de ma famille et le 4ème celui des filles. J'ai bien analysé, s'il y a des interstices entre chaque monde, il n'y a aucune zone intermédiaire et il n'y a bien que ces 4 mondes.
Le monde du collège est un monde très particulier que l'on croit bien connaître mais qui vous façonne ou plutôt vous formate profondément. Je n'étais pas un élève brillant, je passais gentiment dans la classe supérieure. J'ai très souvent obtenu cette appréciation à la fois décevante et pleine d'espoir cependant : "peut mieux faire". Du potentiel qui n'est pas activé. Il y avait des règles et des lois que j'ai suivies et si j'ai transgressé c'était juste superficiel, pour le plaisir d'une bonne Partie de rire. J'ai fait ce qu'on me demandait sans réel entrain mais sans dégoût. J'avais des camarades qui n'ont jamais été des amis. Ce qui nous unissait était simplement cette communauté passagère de lieu et de contraintes et donc un partage d'intérêts communs. Dans ce monde en réalité j'ai appris à satisfaire mes professeurs sans trop me fatiguer. Cependant quelques professeurs ont été capables de me faire rêver et très localement j'ai travaillé par plaisir comme tiré en avant par ces rêves. Je me rappelle deux profs de français, un prof d'histoire, un prof de géo et un prof de dessin. Avec eux et uniquement avec eux je me suis dépassé en libérant mon potentiel et je pense qu'il en a été de même pour la classe entière. Le monde du collège est un monde où j'ai été encadré, surveillé et passif. Je pense qu'il a profondément marqué ma relation au chef et à l'autorité en trouvant les meilleurs paramètres pour cet espèce de compromis que l'on nomme efficacité : satisfaction du chef pour un minimum d'effort. Il faut tout de même que je précise que toute ma scolarité s'est déroulée en établissements laïcs. Jamais on n'a évoqué Dieu, la religion, le bien et le mal. Un monde amputé du surnaturel… Mon esprit a été formaté pour le laïcisme et aujourd'hui encore je traîne cette tare dont je n'arrive pas à me défaire totalement.
(à suivre)
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