François Villars est un auteur de romans de jeunesse dans l'esprit du Signe de Piste. On trouve de lui, chez Carnet de Bord, trois romans, ici, ici et ici. Il nous a fait la gentillesse de nous communiquer le texte qui suit.
Le scoutisme, je suis tombé dedans lorsque
j'étais tout petit. J'ai commencé comme louveteau à l'âge de neuf ans et depuis
je n'ai jamais arrêté. Je suis passé par toutes les étapes et aujourd'hui je
soutiens, j'encourage et conseille mes grands enfants qui sont chefs d'unité.
J'aimerais cependant m'arrêter sur la phase
cruciale du scoutisme, celle pendant laquelle le pli scout devient
irréversible. Je me rappelle très précisément cette période qui à marqué ma vie
et j'ai souvent l'impression qu'elle a couvert plusieurs décennies alors
qu'elle fut très courte en réalité puisqu'elle a couru depuis mon accession au
poste de second jusqu'à la fin de mon temps de CP.
De tempérament j'étais nettement porté à
l'imagination et dès que j'ai eu l'âge j'ai commencé à me plonger dans les
"Signes de Pistes". De toutes les aventures, celles qui
m'enflammaient furent celles qui édifiaient en moi ce monde idéal un peu
mystérieux mais que je sentais à porté de main. Je puis avouer maintenant que
je préférais nettement les aventures un peu mythiques de JL Foncine : de vrais
scouts, des forêts immenses et mystérieuses, des rencontres singulières, un
cheminement proche de l'initiation. Le rêve de cette aventure idéale a
profondément marqué mon temps de chef de patrouille, cette quête a forcément
guidé chacune de mes actions. Le scoutisme, je commençais à vraiment le vivre
et j'étais déjà irrémédiablement marqué par ce pli scout.
Mais à l'imaginer sans cesse et à la
provoquer si fort, l'aventure a fini par devenir réalité. Après un camp d'été,
un grand aîné a proposé un extra-camp au Pays Perdu, j'ai dit oui tout de
suite. L'affaire s'est mise en place très rapidement et quelque temps plus
tard, alors que le mois d'août alignait ses derniers jours, je débarquais du
train en gare de Dole avec 3 aînés et 2 CP de mon âge et quelques temps plus
tard nous nous étions installés dans un petit verger retiré en périphérie de
Malans. Le programme était chargé. Nous avons commencé par découvrir le
village, l'Ognon, le bief et le pont de fer. Ensuite nous avons lancé nos
explorations plus loin pour découvrir en profondeur le Pays Perdu. Nos raids
partaient de Malans et peu à peu nous découvrions les lieux mythiques de l'aventure
: le château de Montmirey, l'abbaye de Brésilley, les contreforts du massif de
la Serre, la croix Boyon, les grottes de l'Hermitage, la route de poste, les
ruines du relai de la Chance au Roy, la butte du fort, Offlange, Vriange,
Moissey.
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