Les œuvres qui ont influencé l’auteur.
Celles de compositeurs et d’écrivains.
En musique : Ravel, Gershwin, Tchaïkovski, Schumann, Wagner, Prokofiev, Wagner, Franck, Rachmaninov. Voilà pour les « classiques ». Mais aussi Duke Ellington, Count Basie, Chick Webb, Art Tatum, Erroll Garner, Fats Waller, côté jazz. Puis d’innombrables airs de rock récents, enfin les groupes Mor Ve Ötesi et Duman.
En littérature : les romans de Mark Twain, Karl May, et les contes de Voltaire.
Comment des morceaux de musique peuvent-ils influencer ou inspirer un conteur ?
Par leur ambiance, leur profondeur, leur « mystère intérieur », pratiquement impossibles à décrire. Cela peut venir d’un thème, d’une œuvre entière, mais aussi d’un simple accord. Habitué de très bonne heure à écouter de la musique – et dans tous les genres – j’ai d’abord puisé mon inspiration dans les morceaux diffusés par les stations de radio européennes, qu’un énorme poste captait merveilleusement bien et dont j’ai appris à me servir vers six ou sept ans. À cet âge, d’ailleurs, je considérais les œuvres musicales comme des histoires et les compositeurs comme des conteurs.
Cela explique par exemple que j’ai eu l’idée des décors et de l’ambiance du Continent secret en écoutant (et réécoutant !) le deuxième mouvement du concerto pour piano et orchestre d’Aram Khatchatourian, entre autres œuvres orchestrales.
Comment se plonger dans l’écriture d’une histoire comme celle de Tim Perrinn, et ensuite revenir dans la vie réelle ?
Ce n’est pas toujours facile, mais c’est étonnamment agréable. Comme on regarde un film, je vois et j’entends les personnages, je distingue les éléments du décor, souvent jusqu’au détail près. Parfois, j’ai même l’impression que Tim est là, à côté de moi, notamment quand un passage demande plus d’attention et que j’ai l’impression de ne pas progresser. À tel point que plusieurs heures après, j’élimine des pages entières, comme si Tim m’avait mystérieusement soufflé à l’oreille : « Non, pas comme ça. Reprends tout, on a le temps. » J’ai entendu ou lu d’autres auteurs qui disaient à peu près la même chose. Dans un sens, ça me rassure…
L’auteur et les idées, l’idéal des habitants du Continent.
On m’a demandé si je n’avais pas écrit ce roman pour livrer mes propres idées, ma propre vision d’un monde idéal, en effet. J’ai bien conscience que tout n’est pas réalisable, mais il est vrai que j’aimerais vivre dans une société comme celle des Untra… après la mise à l’écart des Tankews, bien sûr ! Cela dit, je reste les pieds sur Terre, ici, à la Surface, comme la plupart de mes semblables, même si, parfois, je rêve un peu que je serais tellement plus heureux parmi les Untra.
La réalité quotidienne me réveille heureusement bien vite : il faut gagner sa vie, faire les courses, payer ses impôts, dire bonjour au facteur, patienter dans les embouteillages, etc.
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